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Quand le volontariat s'invite à l'Université de Lomé

Connu comme un engagement formel (un contrat) pour une durée limitée à temps plein, le volontariat fera désormais partie de la vie des étudiants togolais.

Cette nouvelle fais suite à un accord signé en juin dernier, entre l’instance dirigeante de l'Université de Lomé et celle de l’ANVT (Agence Nationale pour de Volontariat au TOGO), qui se veut promoteur du volontariat de par les occupants du temple du savoir.




En effet, cet accord a pour but de permettre aux étudiants de découvrir le monde du volontariat et de l’humanitaire, dans lequel ils sont appelés à mettre leur énergie et leur savoir dans la construction d’un pays meilleur.



Un tour de notre équipe technique sur le terrain à la rencontre de certains étudiants de l'Université de Lomé, nous permet de nous rendre compte que ces derniers, non seulement veulent ce contrat, mais ont également une bonne connaissance du sujet. C'est par exemple le cas de Kossi ETSE, en deuxième année Sociologie pour qui « Le volontariat, est le fait de s’engager librement pendant une période donnée pour servir une cause et acquérir d’autres connaissances et aptitudes. » mais il n'a encore fait de premier pas en la matière, car « ne connaissant pas d’associations de volontariat » qu'il faut approcher. Abidé LEGEZIM, première année d'Anglais, renchérira que pour sa part, qu'elle « connaît l'Agence Nationale pour le volontariat, mais n'a vraiment pas le temps de chercher à s'y diriger. Toutefois si l'occasion se présente à elle, elle essaierait ». Par contre Elie NYAMADON, rencontré non loin de la faculté de médecine, où il prépare sa licence, affirme à cœur joie qu’ « en dehors des cours à la faculté, il offre son temps, son énergie à une association de la place, dont il est membre, et qui œuvre dans le social et la santé, dans le cadre du programme de lutte contre la pandémie de la Covid-19. »



Il faut souligner que le concept de volontariat au Togo a considérablement pris de l’ampleur ces dernières années par la création de plusieurs structures ou programmes visant à promouvoir la coopération, la solidarité réciproque et le développement durable. Ces structures s’étendent dans divers domaines :

  • la Santé, avec la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, le paludisme, la Covid-19 etc....,

  • l’Éducation, avec la promotion de la scolarisation, la construction d’écoles, le don de kits scolaires etc...,

  • l’Environnement, avec la sensibilisation sur l’importance de l’environnement, le déblayage des zones insalubres, l'implantation des poubelles publiques etc...,

  • l’Agriculture, pour redonner de l’importance à l'agriculture, fournir de l'aide matérielle aux agriculteurs, etc...


Il faut rappeler d'une part que la grande partie des volontaires comptés au TOGO sont des jeunes diplômés et des étudiants de différentes facultés, conscients de l’importance de leurs apports à la société. Et pour mettre l'accent sur le sujet et encourager à plus de volonté en la matière, l’Université de Lomé s’est assurée que le volontariat fasse l’objet de recherche en son sein, et qu’il y ait des modules sur le volontariat et l’engagement citoyen comme Unités d’Enseignement libres à l’endroit des étudiants de certaines facultés.

Toutefois, cette initiative permet certes aux étudiants d’avoir des notions plus approfondies sur le volontariat mais ne permet pas à ces derniers de se lancer dans les actions volontaires concrètes. Ce programme il faut le souligner, est purement théorique alors que l’action ou la pratique est le levier majeur du développement. Se retrouver des heures dans une salle à étudier une matière et au final ne pas être assez motivé pour se lancer à la recherche de structures ou d’organisations volontaires pour la pratique, n'est vraiment pas profitable.

Aussi, les étudiants togolais dont le quotidien est toujours jonché de difficultés (Supports de cours à payer, travaux dirigés, etc.) sont continuellement en quête quotidienne d’argent, et il leur parait difficile voir invraisemblable de travailler ou de dépenser de l’énergie sans rémunération. Ils préfèrent travailler et gagner de l’argent au lieu d’un travail volontaire, alors que cette appréhension n'est guère du volontariat, mais plutôt du bénévolat.


Alors, il urge d'amener nos étudiants à comprendre et à vivre l’importance du volontariat, en les incitant à plus de désir de s’adonner à la chose, et en les envoyant sur le terrain, les intégrant dans de différents organismes de volontariat, où ils auront l’occasion de proposer des idées de développement, et également découvrir les challenges dans le volontariat.

C’est dans cette optique que BETFRIKA, dans un futur proche, envisage de travailler avec les étudiants togolais sur un projet dans lequel, ils seront les principaux agents sur le terrain.


D'ici là, continuons de rêver et respirer le volontariat.


Ms Ornela Tingougoui

Betfrika


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